Ton Sourire
O mère, ton sourire enthousiaste et fier
Brille de clairs rayons, comme un soleil d'hiver.
En vain l'âge est venu; le temps qui nous assiège
A touché ton front pur, et ne l'a pas blessé,
Mais triste de blanchir tes cheveux, a laissé
Délicieusement fleurir leur douce neige!
Oh! dis-moi, le sais-tu, pourquoi tes soixante ans
Ont la grâce charmante et vive d'un printemps?
Chaque heure sans repos nous pousse de son aile,
Chaque instant nous trahit; mais les nobles amours
Sont pour notre visage un dictame, et toujours
Y mettent doucement la jeunesse éternelle.
La brise qui charma les fleurs, le seul zéphyr
Froisse la blonde mer de flamme et de saphir
Dont le chant retentit près des belles Florides;
Mère, tes yeux aussi réfléchissent l'azur,
C'est pourquoi tu seras pareille à ce flot pur
Qui reflète le ciel et qui n'a pas de rides!