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 Théodore de Banville (1823-1891) Feuilles mortes

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MessageSujet: Théodore de Banville (1823-1891) Feuilles mortes   Théodore de Banville (1823-1891) Feuilles mortes Icon_minitimeLun 22 Aoû - 0:47

Feuilles mortes


Eh bien! si dans mes jours arides
Tout fut mensonge et vanité,
Je vois ton calme front sans rides
Que pare la sérenité.

Mère toujours belle et chérie,
Qui m'as donné l'espoir, la foi,
L'amour, ma voix souvent flétrie
Est jeune pour parler de toi!

Parmi le tumulte des choses
Les jours peuvent fuir pas à pas
En effeuillant nos pâles roses;
Les ans ne te veillissent pas.

Et laisse-moi que je t'admire!
Sur ton visage qui sourit
D'un imperceptible sourire,
Brille la flamme de l'esprit.

O mère, par qui fut bercée
Mon enfance, (le temps moqueur
En passant l'a vite froissée,)
Mère adorable de mon coeur!

Ton regard où le mien se noie,
Après tant de jours égrenés,
Reste encor la meilleure joie
De ces yeux que tu m'as donnés.

Mère, le mot qui nous console
De nos trésors anéantis,
C'est toujours la même parole
Qui nous endormait tout petits.

Je m'enivrais, ô cher mensonge!
D'espoirs vainement caressés.
Que me reste-t-il, quand j'y songe?
Tu m'aimes! c'est bien. C'est assez.

Je suivais l'ombre insaisissable;
J'ai vécu, j'ai chanté mes vers,
J'ai fait des escaliers de sable
Pour atteindre les rameaux verts!

Mes il fallait des mains plus fortes,
Et mon bras, vers le ciel tendu,
N'a trouvé que des feuilles mortes
Au lieu du laurier attendu.

Ici-bas, où rien ne s'achève,
Où chaque espoir tombe et s'enfuit,
Toutes le roses de mon rêve,
S'effeuillent, au vent de la nuit;

Mais ce bien charmant et suprême,
Ce talisman qui me défend,
Ton amour est resté le même
Pour moi, ton fils, non, ton enfant.
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Théodore de Banville (1823-1891) Feuilles mortes
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