Partons, la voile est prête...
Partons, la voile est prête, et Byzance m'appelle.
Je suis vaincu; je suis au joug d'une cruelle.
Le temps, les longues mers peuvent seuls m'arracher.
Ses traits que malgré moi je vais toujours chercher,
Son image partout à mes yeux répandue;
Et les lieux qu'elle habite et ceux ou je l'ai vue,
Son nom qui me poursuit, tout offre à tout moment,
Au feu qui me consume un funeste aliment,
Ma chère liberté, mon unique héritage,
Trésor qu'on méconnaît tant qu'on en a l'usage,
Si doux à perdre, hélas! et sitôt regretté,
M'attends-tu sur ces bords, ma chère liberté?