VII Quel beau spectacle.
Quel beau spectacle, mais quel beau spectacle
À proscrire. Sa visibilité parfaite
Me rendrait aveugle.
Des chrysalides de mes yeux
Naîtra mon sosie ténébreux.
Parlant à contre-jour, soupçonnant, devinant,
Il comble le réel.
Et je soumets le monde dans un miroir noir.
Et j’imagine ma puissance,
- Il fallait n’avoir rien commencé, rien fini -
J’efface mon image, je souffle ses halos :
Toutes les illusions de la mémoire,
Tous les rapports ardents du silence et des rêves,
Tous les chemins vivants, tous les hasards sensibles.
Je suis au coeur du temps et je cerne l’espace.