II
Un plus sçavant que moy (Paschal) ira songer
Aveques l'Ascrean dessus la double cyme:
Et pour estre de ceulx dont on fait plus d'estime,
Dedans l'onde au cheval tout nud s'ira plonger.
Quant à moy, je ne veulx pour un vers allonger,
M'accoursir le cerveau: ny pour polir ma ryme,
Me consumer l'esprit d'une songneuse lime,
Frapper dessus ma table, ou mes ongles ronger.
Aussi veulx-je (Paschal) que ce que je compose
Soit une prose en ryme, ou une ryme en prose,
Et ne veulx pour cela le laurier meriter.
Et peult estre que tel se pense bien habile,
Qui trouvant de mes vers la ryme si facile,
En vain travaillera, me voulant imiter.